On sait tous que l’argent ne pousse pas dans les arbres. On pourrait en dire autant des compétences et de la confiance requises pour gérer cet argent, surtout quand on plante ce soi-disant « arbre financier » en sol inconnu.
S’établir dans un nouveau pays peut être une aventure palpitante et une occasion d’explorer de nouvelles possibilités, mais c’est aussi une expérience intrinsèquement bouleversante qui bouscule presque tous les aspects de la vie, dont l’attitude envers les finances. Un certain degré d’incertitude est à prévoir au moment de s’adapter à un nouveau système financier, à une nouvelle devise et, peut-être, à une nouvelle langue.
Il n’y existe pas de solution universelle pour inculquer la confiance financière. C’est important de reconnaître que chaque personne possède ses propres antécédents et expériences, ainsi que de donner priorité à l’individualité et de faire preuve de flexibilité au moment de concevoir des solutions et d’offrir un soutien.
Briser les barrières qui entravent la confiance financière
Selon un nouveau sondage réalisé par Interac, les personnes qui habitent depuis moins de deux ans au Canada démontrent un niveau de confiance financière légèrement inférieur (82 pour cent) à celui de la moyenne des Canadiens (86 pour cent).
Bien entendu, des obstacles à la confiance financière existent aussi pour la population en général. Selon le sondage, les plus courants résident dans le défaut de créer un budget ou le manque de connaissances en placements et dans les imprévus qu’ils doivent affronter. Cela dit, les nouveaux arrivants sont plus susceptibles d’avoir fait face à au moins une barrière économique qui les a empêchés de se sentir entièrement confiants sur le plan financier (85 pour cent c. 58 pour cent pour la population en général). C’est logique, puisque les divers pays ont des normes culturelles différentes à l’égard des finances, ce qui renforce l’importance de faire preuve d’empathie à l’égard des nouveaux arrivants et de trouver une « devise commune » pour les aider à gérer leurs finances.
Les obstacles qui entravent la confiance financière des nouveaux arrivants peuvent sembler particulièrement intimidants, qu’il s’agisse de relever des défis en matière d’emploi ou de devoir se familiariser avec un système financier entièrement nouveau et avec une nouvelle devise. (Selon notre sondage, quatre nouveaux arrivants sur cinq convertissent encore les coûts dans la devise de leur pays avant d’effectuer de gros achats, et ce, même après cinq ans ou plus.)
Une trousse à outils variée et polyvalente
Une des premières étapes dans le trajet vers la confiance financière consiste à aider les nouveaux arrivants à comprendre le système financier du Canada et les divers produits et services offerts. Selon le sondage, ceux-ci voudraient bénéficier d’une approche détaillée envers l’amélioration de leur littératie et de leur confiance financières, dont l’accès à une gamme variée d’outils, de ressources et de contacts.
À cette fin, plus de quatre répondants sur cinq (82 pour cent) affirment qu’ils tireraient des avantages de l’établissement de liens en assistant à des événements tels que des ateliers et des séances d’information offerts par les institutions financières du pays. Les répondants ont aussi indiqué que l’accès à des outils, comme des cours en ligne sur les rudiments du système bancaire canadien (81 pour cent) ou des applications de gestion budgétaire pour les dépenses (77 pour cent), leur serait utile.
« Les nouveaux arrivants réclament un soutien personnalisé, 54 pour cent d’entre eux estimant que les ressources financières devraient être conçues par de nouveaux arrivants », a déclaré Lauren Mostowyk, cheffe du marketing et des communications intégrés chez Interac. « C’est pourquoi nous avons mis l’accent sur des systèmes de soutien complets grâce à nos partenariats avec Crédit Canada et ACCESS Employment. Ces collaborations permettent de bénéficier de mentorat par de nouveaux arrivants expérimentés et d’un accès gratuit à une gamme de ressources personnalisées, afin de les aider à bâtir une base financière solide. »
Il y a de nombreuses ressources en ligne pouvant contribuer à la création d’une « trousse à outils financière » pour les nouveaux arrivants, telles que les services offerts par le gouvernement canadien (surtout en ce qui concerne les prestations, les crédits et les impôts).
Parrainée par Interac, l’appli Butterfly de Crédit Canada offre des solutions numériques adaptées aux besoins des nouveaux arrivants. Cette ressource multilingue encourage ces personnes à prendre leurs finances en main en leur offrant des outils et des renseignements pratiques sur divers sujets, tels que l’établissement d’un budget, la protection contre la fraude et la conversion de devises en temps réel.
Interac offre un vaste éventail de ressources aux nouveaux arrivants, dont les articles suivants :
- Dès le premier dollar, pour les nouveaux arrivants qui souhaitent lancer une entreprise
De plus, Interac participe à de nombreux efforts de sensibilisation communautaire et offre diverses possibilités de mentorat.
L’importance du mentorat
Les nouveaux arrivants connaissent bien le mentorat, vu qu’un nombre croissant d’organisations et d’organismes sans but lucratif offrent ce type de service. De plus, parmi les répondants au sondage, la moitié de nouveaux arrivants disent avoir actuellement un mentor ou en avoir déjà eu un (51 pour cent).
Fait notable, un pourcentage élevé de ceux qui ont un mentor affirment qu’une telle personne jouerait un rôle important pour les aider à comprendre le système financier (80 pour cent) et les options de placement (80 pour cent) et à faire face à d’autres barrières connexes.
Ceux qui ont un mentor ont aussi affirmé que cette personne les a aidés à surmonter les difficultés de communication en anglais ou en français (89 pour cent), à comprendre la valeur de la monnaie canadienne par rapport à celle de leur pays (86 pour cent) et à apprendre comment se protéger contre les fraudes financières (83 pour cent).
Un mentor peut aussi être en mesure de leur fournir des conseils à l’égard de la logistique financière de tous les jours, comme faire l’épicerie et payer leur loyer. Par exemple, les nouveaux arrivants ne savent peut-être pas qu’ils peuvent utiliser Virement Interac pour payer leur loyer, ainsi que pour envoyer et recevoir facilement des fonds au moyen d’une adresse de courriel ou d’un numéro de cellulaire.
Par ailleurs, les mentors peuvent aider les nouveaux arrivants à accéder à des ressources gouvernementales, telles que celles d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC). Mieux encore, l’accès à leur compte auprès de l’IRCC, que ce soit pour vérifier le statut d’un visa de travail ou pour obtenir d’autres services clés, est dorénavant plus simple grâce au Service d’ouverture de session Interac, qui leur permet d’accéder à certains services gouvernementaux en utilisant leurs identifiants bancaires existants.
En fait, quatre nouveaux arrivants qui ont un mentor sur cinq affirment que tous les nouveaux Canadiens tireraient des avantages d’un accès à une telle personne, ce qui démontre les avantages du mentorat pour démystifier un système financier inconnu.
Une fondation de confiance
Bon nombre de nouveaux arrivants ne sont peut-être pas en mesure de compter sur leurs réseaux personnels ou ne savent pas vers qui se tourner pour obtenir des conseils fiables. C’est l’une des principales raisons pour lesquelles le mentorat peut constituer l’un des éléments clés d’un ensemble d’outils conçus pour aider ce groupe à connaître la réussite financière au Canada.