Par Debbie Gamble, Responsable en chef, Laboratoires d’innovation et Nouvelles entreprises
Imaginez-vous un monde où vous n’auriez jamais à douter de la sécurité et de l’authenticité d’un produit ou un service — même en ligne. Un monde où il suffirait de cliquer et de faire confiance.
Les technologies numériques ont créé des occasions sans précédent de communiquer, de partager des renseignements et d’offrir des produits et services.
De même, notre réalité hyper-numérique crée de plus en plus de données, ce qui attise nos craintes quant à leur utilisation.
On dit que les données sont le nouveau pétrole. Si c’est le cas, je crois que la confiance est la devise de l’avenir. Nous savons tous que la confiance est un élément essentiel de la société. Elle unit nos familles, nos communautés et nos façons de nous gouverner. C’est aussi une composante clé de la réussite des entreprises, qui doivent donc toujours garder la confiance à l’esprit. Un climat de confiance est non seulement une expression de la marque, mais il peut aussi devenir un avantage concurrentiel.
Interac a récemment commandé un sondage pour connaître les attitudes et les sentiments des Canadiens à l’égard de la confiance dans le monde numérique. Selon notre étude, seulement 27 pour cent des Canadiens croient que la technologie protège davantage leurs renseignements personnels et 71 pour cent disent que trop de services en ligne ont accès à leurs données financières.
Au cœur de toute nouvelle technologie réside le ‘défi de la confiance’ : nous voulons tous profiter de la commodité qu’offre un nouveau produit ou service, mais sommes mal à l’aise avec l’idée de sacrifier le contrôle et le consentement à l’égard de nos renseignements personnels et de nos données.
Le manque de confiance n’est pas seulement un enjeu moral — il peut représenter un obstacle de taille à la croissance et à l’expansion des entreprises. Selon notre étude, 83 pour cent des Canadiens désirent limiter les renseignements qu’ils transmettent aux sociétés de technologie et de médias sociaux. Un pourcentage comparable de Canadiens croit que le fait de consentir en ligne à l’accès, par les entreprises, de leurs données personnelles et financières pourrait entraîner des conséquences négatives. Tous ces résultats dénotent un déficit de confiance.
Pour assurer l’adoption continue de nouvelles technologies novatrices, nous devons nous montrer à la hauteur du défi et relever d’un cran le niveau de confiance du public.
Quand nous avons demandé aux Canadiens quels facteurs primaient pour faire suffisamment confiance à une nouvelle technologie pour en faire une première utilisation, ils ont cité la transparence entourant l’utilisation de leurs données, la réputation de l’entreprise offrant le service et la validation de la technologie en question par une institution fiable, comme une banque ou un gouvernement.
Ces réponses sont révélatrices : elles sont directement liées aux notions de base de la confiance et du contrôle.
Dans un avenir où la confiance sera primordiale, notre approche à l’égard de la technologie, des données et de l’innovation exigera que nous conférions un plus grand contrôle aux gens sur l’utilisation de leurs renseignements. Pour Interac, il s’agit de collaborer avec les gouvernements et l’industrie pour développer des identités numériques rigoureuses, sécuritaires et pratiques qui permettraient non seulement aux Canadiens de vérifier leur identité sans dévoiler de renseignements personnels délicats, mais les rassureraient aussi quant à l’identité de l’autre partie à la transaction.
Interac travaille d’arrache-pied pour habiliter les Canadiens à tirer pleinement parti de l’économie numérique — misant sur la technologie fondamentale qui sous-tend notre réseau de paiements sécurisés et sur le climat de confiance que nous établissons auprès des Canadiens depuis nos 35 ans d’histoire. La confiance nous définit en tant que société et elle sera encore plus importante pour tous les Canadiens dans l’avenir.