L’inclusion et la prospérité sont au cœur de la culture canadienne. Qu’il s’agisse ou non de votre expérience vécue, en tant que Canadiens, nous devrions nous attendre à une société qui nous protège et qui offre à chacun de nombreuses possibilités de vivre une vie saine, sûre et prospère.
Cette promesse de prospérité a récemment été remise en question. Les taux d’intérêt n’ont jamais été aussi élevés depuis une génération. Le coût des besoins de base, comme l’épicerie et le loyer, pousse de nombreux Canadiens à puiser dans leur épargne (à supposer qu’ils en aient). L’avancée rapide de nouvelles technologies comme l’intelligence artificielle (IA) générative, qui a fait craindre à de nombreux Canadiens non seulement pour leur sécurité d’emploi, mais aussi pour l’avenir même de notre économie, a jeté de l’huile sur le feu.
En ce qui concerne l’IA, sachez que je comprends les préoccupations. Selon le plus récent rapport de Statistique Canada sur le sujet, en 2016, jusqu’à 40 % des travailleurs canadiens présentaient un risque élevé ou modéré de perdre leur emploi en raison de l’automatisation. Ces données ont été publiées près de trois ans avant que l’arrivée de ChatGPT ne se retrouve au centre des préoccupations des conseils d’administration du pays. Je crois que les secteurs public et privé ont l’obligation de créer ensemble des garde-fous autour du développement et de l’utilisation sécuritaires de ces technologies afin qu’elles fonctionnent pour et avec les Canadiens, et non pas à leur détriment.
Sur ce dernier point – exploiter l’IA pour favoriser l’inclusion et la prospérité plutôt que de les étouffer –, je suis optimiste quant au rôle de la technologie dans la création d’un meilleur avenir pour la population canadienne.
Il est déjà facile de trouver des exemples de situations où l’IA générative améliore et optimise les processus et libère les travailleurs de tâches dont la valeur est relativement faible (p. ex., organiser des réunions, diriger des appels, rédiger des contrats) pour qu’ils puissent se concentrer sur des activités de plus grande valeur. Outre la réduction de la charge cognitive par l’automatisation de tâches hautement structurées, on constate que l’IA générative stimule la productivité en améliorant la pensée critique et la créativité, tout en aidant à former les travailleurs et en fournissant une rétroaction qui nous permet d’améliorer notre travail.
Un rapport de juillet 2023 de McKinsey estime que la demande de professionnels de la santé augmentera de 30 % d’ici 2030. Dans les disciplines des sciences, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques (STIM), la demande de main-d’œuvre devrait augmenter d’environ 23 %, tandis que la demande de constructeurs grimpera d’environ 12 %. Les données de McKinsey portent sur le marché du travail américain, mais supposons une tendance semblable au Canada. Qu’il s’agisse d’hôpitaux, de laboratoires de recherche ou de chantiers de construction, imaginez les avantages pour la société d’investir dans de nouveaux outils et de nouvelles technologies qui aident les travailleurs à devenir plus qualifiés, plus efficaces et plus productifs.
S’il est facile d’imaginer le potentiel de la technologie lorsqu’il s’agit de créer une société plus productive et plus prospère pour tous les Canadiens, il est tout aussi facile de voir les conséquences de ne pas investir dans les nouvelles technologies. En effet, nous les constatons déjà.
Prenons l’exemple d’un rapport de novembre 2023 de l’Institut C.D. Howe, qui montre que la prospérité relative du Canada est en déclin depuis 30 ans. En 1993, selon les données de l’Institut, le PIB réel du Canada était de 106 % de la moyenne de l’OCDE. En 2024, cette moyenne devrait tomber à seulement 89 %. Comme il est décrit dans le rapport, le Canada tire de l’arrière par rapport à d’autres pays en raison d’un manque d’investissement dans ses travailleurs, ce qui entraîne une baisse inévitable et autoalimentée de la productivité.
« La productivité et l’investissement se renforcent mutuellement », peut-on lire dans le rapport. « La croissance de la productivité crée des possibilités et des menaces concurrentielles qui incitent les entreprises à investir. Cet investissement accroît la productivité en dotant les travailleurs de meilleurs outils. Un investissement par travailleur plus faible au Canada qu’à l’étranger nous indique que les entreprises voient moins de possibilités au Canada et laisse envisager une croissance plus faible des revenus et du niveau de vie au Canada qu’ailleurs. »
Dans l’Énoncé économique de l’automne du gouvernement du Canada, la vice-première ministre et ministre des Finances, Chrystia Freeland, a adopté un ton optimiste, soulignant que le pays compte au-delà d’un million de personnes de plus sur le marché du travail qu’avant la pandémie. Cependant, bien que l’inflation diminue et qu’il semble que nous éviterons une récession, la croissance économique devrait tout de même ralentir.
Afin de prévenir un nouveau déclin et d’éviter de créer une société où les Canadiens devraient composer avec moins de possibilités, une croissance plus lente et un niveau de vie plus bas que celui des autres pays de l’OCDE, nous devons agir maintenant pour investir dans les travailleurs canadiens – et cela signifie investir dans les nouvelles technologies.
Chez Interac, nous comprenons le rôle clé que nous jouons pour aider les entreprises et les Canadiens à prospérer grâce à des solutions financières accessibles et efficaces. C’est pourquoi nous investissons continuellement dans le développement de nouveaux produits et de nouvelles solutions visant à simplifier les processus de paiement, d’authentification et de vérification. Nous croyons que pour bâtir un Canada plus prospère, nous devons d’abord faciliter la vie des petites et moyennes entreprises, qui sont l’épine dorsale de notre économie.
En tant qu’entreprise canadienne unique qui travaille en étroite collaboration avec le secteur public pour assurer la sécurité financière de tous les Canadiens, nous avons également la chance d’influencer et de façonner la trajectoire de notre économie numérique. Aujourd’hui, cela signifie collaborer avec le secteur public canadien non seulement pour fournir des solutions financières sûres et sécuritaires, mais aussi pour contribuer aux discussions sur les politiques et offrir un point de vue sur la législation régissant l’utilisation sécuritaire et l’avancement de la technologie.
La confiance est au coeur de toutes ces discussions. En tant que Canadiens, nous faisons confiance à nos institutions pour protéger nos intérêts et créer des conditions équitables qui permettent à chacun de prospérer. Il est donc raisonnable de ne pas attendre des Canadiens qu’ils utilisent de nouvelles technologies ou qu’ils investissent dans celles-ci à moins que nous soyons certains qu’elles sont fiables.
À l’ère du numérique, je pense que la meilleure façon de déterminer la fiabilité est d’utiliser un cadre qui repose sur trois piliers fondamentaux : l’authenticité, l’inclusion et la pertinence. Lorsque vous examinez une technologie, posez-vous les questions suivantes : Est-elle ce qu’elle prétend être? Est-elle accessible à tous? Apporte-t-elle une valeur réelle lorsqu’elle est appliquée à un cas d’utilisation particulier? Si la réponse à ces trois questions est oui, il est fort probable que vous soyez en présence d’une solution capable de stimuler la productivité et de créer un réseau de prospérité qui profite à tout le monde. Qui ne ferait pas confiance à cela?
L’histoire de la technologie et de son potentiel à façonner l’avenir du Canada me touche profondément. Depuis plus de 30 ans, mon travail s’articule autour de deux convictions fondamentales, soit le droit de chacun de participer à l’économie numérique et d’en tirer profit, et le potentiel de la technologie pour améliorer la qualité de vie de la population canadienne.
Je tire une grande fierté du travail que nous accomplissons chez Interac, à la fois pour exploiter le potentiel de la technologie afin de façonner et de transformer notre manière de faire des affaires au pays, et pour nous assurer que les solutions que nous créons sont facilement accessibles et fonctionnent au service de tous les Canadiens.
À mesure que de nouvelles solutions se développent et émergent, j’espère que de plus en plus d’entreprises embrasseront le potentiel de la technologie afin d’autonomiser les travailleurs et d’améliorer la productivité. Il est clair pour moi que la promesse fondamentale d’inclusion et de prospérité du Canada s’harmonise avec le potentiel offert par les progrès comme l’IA générative, et que le fait d’investir dans ces technologies aujourd’hui mènera à une vie meilleure et plus prospère pour tous les Canadiens.