L’année 2020 a été tumultueuse, et ses répercussions ne seront pas pleinement comprises avant longtemps. Une chose est certaine : cette période de changements imprévus (et sans précédent) a représenté un puissant catalyseur pour l’innovation.
À l’instar de l’utilisation accrue de méthodes de paiement numériques par les consommateurs à la lumière de la COVID-19, nous croyons qu’en 2021, les organisations accéléreront la mise en œuvre d’innovations pour incorporer, à leurs modèles d’affaires, des outils et produits numériques efficaces, et en temps réel. Pour réaliser des synergies issues de l’adoption de nouvelles technologies et adapter leurs processus dans une économie numérique en plein essor, les entreprises canadiennes ont l’occasion de participer au virage du marché.
À mesure que les processus du paiement seront progressivement numérisés, les efficacités opérationnelles leur emboîteront naturellement le pas. Le traitement direct (straight through processing) deviendra la norme, remplaçant éventuellement les processus et rapprochements manuels.
L’idée d’attendre plusieurs jours pour la compensation d’un chèque ou le traitement d’un VEF semblera aussi contraignante que celle d’utiliser uniquement des chèques pour régler les notes d’épicerie. Des paiements commerciaux réguliers, comme le paiement des fournisseurs, le versement de la paye des employés, le règlement des avantages sociaux et le remboursement des dépenses, auront la possibilité d’être traités en temps réel et s’accompagneront de renseignements détaillés sur l’envoi de fonds pour simplifier la tenue de dossiers.
L’avenir des paiements commerciaux est en train de se concrétiser et il repose sur la rapidité, la sécurité et l’efficacité.
L’accélération des paiements commerciaux commence déjà à porter des fruits pour les entreprises de toutes les tailles, qu’elles regroupent un seul employé ou des milliers. En fin de compte, l’accès accru aux liquidités et le traitement en direct produisent un effet de halo sur l’économie en général. Pourquoi est-ce si important? Parce que les méthodes actuelles de traitement des paiements (chèques, factures papier, espèces, virements électroniques de fonds et autres méthodes traditionnelles) coûtent aux entreprises canadiennes un montant estimatif variant entre 3 et 6,5 milliards de dollars par année, selon Paiements Canada. Si ne serait-ce qu’une petite portion de ces coûts pouvait être réduite, les épargnes potentielles seraient énormes pour les entreprises canadiennes.
Amélioration de l’efficacité
Comme peuvent en témoigner les propriétaires, les dirigeants et les comptables, l’adoption de solutions de rechange aux chèques, aux VEF et à d’autres autres méthodes de paiement peuvent créer des efficacités :
Factures papier : Les statistiques varient, mais on estime que le traitement et le rapprochement d’une facture papier coûtent, en réalité, 53,50 $US aux entreprises.
Chèques : Selon un rapport publié en 2018 par Paiements Canada, le traitement d’un chèque coûte 15 $. Or, malgré les préoccupations suscitées par leurs coûts et leur rapidité, les chèques demeurent la méthode de paiement la plus vastement utilisée par les entreprises canadiennes : Cinquante-sept pour cent d’entre elles, ce qui inclut 71 pour cent des PME, disent toujours effectuer leurs paiements par chèques.
Rapprochement manuel : À l’heure actuelle, les logiciels de comptabilité, les services bancaires en ligne et d’autres systèmes ne « parlent pas encore la même langue ». Tant que les initiatives de simplification se heurteront à ces obstacles, les diverses activités de paiement continueront d’être réalisées en silos, y compris celles des comptes débiteurs et créditeurs, du service de la paye et du règlement des dépenses, qui doivent être rapprochées manuellement.
Les entreprises canadiennes sont disposées à adopter des processus de paiement accélérés
Plus tôt cette année, les décisionnaires d’un bout à l’autre du Canada ont confirmé ces sentiments , et autres, dans le cadre d’un sondage effectué par Interac**. Ils se disent frustrés par les processus de paiement et de rapprochement, qui sont inefficaces, lourds et opaques, et ils souhaitent une meilleure intégration des logiciels.
Selon quarante-six pour cent des répondants, le rapprochement des paiements est une activité gruge-temps, alors qu’un nombre équivalent d’entre eux (45 pour cent) reconnaissent que de nombreuses activités de traitement des paiements — comme l’émission de chèques — peut être fastidieuses (ce qui n’étonnera pas les lecteurs qui s’occupent des comptes créditeurs et débiteurs).
Comment des paiements commerciaux accélérés propulseront l’économie numérique
La solution de rechange ouvre la voie à un avenir plus efficace pour les entreprises canadiennes, qu’il s’agisse d’entreprises individuelles ou de sociétés employant des milliers de personnes. En étant en mesure d’adopter des solutions numériques pour leurs paiements au cours des prochaines années, les entreprises canadiennes renforceront leur position concurrentielle au sein de l’économie, et ce, de nombreuses façons :
Paiements en temps réel : Les paiements en temps réel offrent de nombreux avantages aux entreprises, peu importe leur taille. Pour celles qui doivent envoyer des paiements dans un délai très court, le coût actuel des virements bancaires peut être problématique. Des paiements rapides pourraient également mener à un service à la clientèle plus efficace, sous forme de remises et de remboursements, pour les petits et grands détaillants.
Gestion de trésorerie améliorée : En raison de l’accélération du traitement des paiements et de leur meilleure prévisibilité, les entreprises seront en mesure de mieux gérer leur trésorerie et de la mettre à profit. Lorsque les capitaux de fonctionnement sont libérés plus tôt, les entreprises profitent de l’efficacité de la trésorerie et de la capacité de tirer parti des paiements juste-à-temps, sans devoir attendre que les chèques soient compensés et que les VEF soient traités.
Limites supérieures pour les transactions numériques : C’est facile pour la majorité des Canadiens de s’imaginer une telle réalité – ils font déjà appel à Virement InteracMD pour des transactions quotidiennes, comme le paiement du loyer ou la rémunération de jardinier. Grâce à des améliorations visant à l’optimiser pour les entreprises, ces dernières pourront profiter de la même expérience pratique, mais avec la possibilité de transmettre des montants beaucoup plus élevés — réduisant ainsi la nécessité de poster un chèque.
Données riches sur les remises : Les normes ISO 20022 permettront la réalisation d’activités en temps réel, telles que l’automatisation de processus de paiement réguliers, comme le rapprochement des comptes, et le versement des payes, des remboursements et des primes aux employés.
Un respect accru de l’environnement : Les factures devant être rapprochées et le paiement y afférent n’exigeront aucune trace documentaire distincte, ce qui réduira la consommation de papier!
Enfin, à mesure que les entreprises auront accès à des solutioins de paiement de recherche qui leur permettre d’accroître leur efficacité, elles pourront réinvestir ces ressources de façon plus productive — au profit des consommateurs, des gouvernements et de la société canadienne en général.
** « L’étude d’Interac sur les paiements commerciaux : sondage auprès des PME » est un sondage en ligne réalisé du 5 au 21 mai 2020 auprès de 561 décisionnaires financiers et personnes d’influence au sein de PME canadiennes, lesquelles ont été recrutées par l’intermédiaire d’une tribune de recherche en ligne.