Le Interac Payments Diary est une prise de pouls périodique visant à déterminer la façon dont les Canadiens dépensent et transmettent leur argent.
Les données du Interac Payments Diary proviennent de sondages et des habitudes de paiement quotidiennes de quelque 5 000 Canadiens, et fournissent un aperçu intéressant de la façon dont le comportement quotidien des consommateurs influence l’évolution du contexte des paiements au Canada. (Pour plus de détails sur la méthodologie, reportez-vous à la note à la fin de cet article.)
Bien que le Interac Payments Diary ait initialement été conçu à titre d’outil interne pour nous aider à comprendre l’évolution des tendances et des comportements des consommateurs en matière de paiements, ainsi que celle de l’économe numérique, nous partageons ces données pour aider nos homologues de l’industrie à mieux comprendre le comportement des Canadiens. Nous voulons ainsi contribuer à l’élaboration des politiques et aux décisions d’affaires qui alimenteront la reprise économique et créeront une économie plus forte pour tous.
Voici certains des renseignements dont nous pouvons vous faire part aujourd’hui :
1. De plus en plus, les Canadiens s’attendent à l’avènement d’une société sans argent liquide
Quelques mois après le début de la pandémie de COVID-19, certains Canadiens ont commencé à remarquer que leur portefeuille renfermait toujours les mêmes billets depuis plusieurs mois, ce que nous considérons, chez Interac, comme un autre signe précurseur de la longue et lente disparition de l‘argent liquide.
La pandémie a incité les Canadiens à adopter les paiements numériques et sans contact dans une plus grande proportion que jamais, principalement dans le but de respecter les consignes de distanciation physique et d’éviter de toucher les terminaux de paiement, les billets et les pièces de monnaie. Ce phénomène a été facile à repérer en comparant les données de nos sondages de l’automne 2020 et de l’année précédente (voir ci-dessous).
Tableau 1. Question : À quelle fréquence retirez-vous de l’argent par rapport à il y a un an?
Augmentation de 20 % de la réponse ‘moins fréquemment’
Le fait intéressant, c’est le changement d’attitude correspondant.
La tendance vers les paiements numériques s’était, bien entendu, amorcée plusieurs années auparavant, mais la pandémie de COVID-19 a représenté un point d’inflexion soudain, une accélération du processus. Chez Interac, nous savons depuis longtemps que de tels changements peuvent survenir « graduellement, puis soudainement » (pour emprunter une expression à Ernest Hemingway).
À mesure que les consommateurs se sont adaptés aux paiements numériques pour leurs transactions quotidiennes, leur perspective a également changé. En effet, le Interac Payments Diary révèle que les Canadiens sont de plus en plus à l’aise avec ce virage.
Tableau 2 : Question : Pourriez-vous vous adapter à une société sans argent liquide?
En 2020, plus de Canadiens ont dit « oui » et moins ont dit « non » qu’en 2019
À la question à savoir si le Canada se dirigeait vers une société sans argent liquide, 18 % des participants au Interac Payments Diary ont dit être d’avis que cette réalité se concrétiserait d’ici cinq ans, en hausse par rapport à 10 % des répondants un an plus tôt.
Tableau 3 : Question: Selon vous, dans combien de temps la société canadienne deviendra-t-elle entièrement sans argent liquide?
Résultats de la fin de 2020 par rapport à ceux de 2019 (pourcentage qui est d’accord avec chaque période)
Ce ne sont pas que les transactions au point de vente qui sont de plus en plus réalisées sans espèces (et sans contact), mais les Canadiens ont aussi fait davantage appel à des services numériques, tels que Virement Interac, pendant la pandémie et intensifié leurs activités tant au chapitre du volume que des cas d’utilisation.
Bien que les résultats du sondage et le comportement des consommateurs révèlent un intérêt accru à l’égard des méthodes de paiement numériques et sans contact, il importe de souligner que les Canadiens continueront sans doute d’utiliser les espèces pendant un certain temps, surtout que de nombreuses personnes en dépendent toujours aujourd’hui.
2. Le rôle changeant de l’argent
Le Interac Payments Diary illustre depuis plusieurs années la trajectoire graduelle du Canada vers une société de plus en plus sans argent liquide, surtout pour les petites transactions. De plus, à mesure que les consommateurs délaissent l’argent comptant, le seuil applicable au choix de ce mode de paiement diminue de plus en plus. Selon le Interac Payments Diary, les transactions inférieures à 10 $ sont les seules pour lesquelles un pourcentage considérable des Canadiens interrogés préfèrent toujours l’argent comptant plutôt que d’autres méthodes de paiement, comme le débit.
Autre point intéressant : 46 % des adultes qui ont pris part au sondage du Interac Payments Diary en 2020 disent préférer utiliser l’argent comptant pour les transactions de moins de 10 $. Or, leur comportement démontre qu’un pourcentage plus élevé d’entre eux privilégient les cartes et les portefeuilles mobiles pour ces transactions de moindre valeur. Comme l’illustre le graphique ci-dessous, au moins 57 % des participants au Payments Diary ont dit avoir utilisé des méthodes de paiement numériques pour des achats de moins de 6 $ et 73 % d’entre eux ont dit le faire pour des dépenses de 6 $ à 10 $.
Tableau 4 : Les paiements effectués sans contact à l’aide de cartes et de téléphones augmentent, surtout pour les transactions de moindre valeur
Autrement dit, grâce aux données issues du Interac Payments Diary, nous détenons maintenant un sous-ensemble de renseignements démontrant que le comportement des consommateurs a changé par rapport à leurs préférences déclarées — à un point tel où ils sont même susceptibles d’utiliser une méthode de paiement numérique pour acheter leur café du matin.
Tableau 5 : Diminution de la part de l’argent comptant pour les transactions de moindre valeur, même dans les secteurs où il était traditionnellement roi
3. Façon dont le comportement des consommateurs pendant la pandémie de COVID-19 a ouvert la voie à l’essor de modes de paiement omnicanaux
La pandémie de COVID-19 a graduellement transformé les Canadiens en acheteurs en ligne : le nombre de transactions en ligne a augmenté de 33 %, et celles-ci comptent maintenant pour 10 % de toutes les transactions.[1],[2]
Dans certains secteurs, les commerçants ont assisté à une hausse radicale des transactions à distance, plutôt qu’en personne. Les données ci-dessous, qui sont issues du Interac Payments Diary, révèlent une diminution du nombre de transactions en personne dans plusieurs secteurs pendant la COVID-19, surtout (et évidemment) dans les restaurants, les bars et les cafés-restos — et la hausse correspondante du nombre de transactions en ligne et intégrées à une appli dans les mêmes secteurs.
Tableau 6 : La catégorie des services alimentaires a été témoin de l’augmentation la plus forte de la proportion de transactions en ligne
Ces statistiques confirment ce que nous savons depuis relativement tôt dans la pandémie de COVID-19 : c’est payant pour les commerçants de se préparer à un avenir axé sur les livraisons et les achats à distance.
Il importe aussi de signaler que, même si les achats effectués en ligne ou dans une appli comptent pour seulement 10 sous de chaque dollar de dépenses (et que, à l’inverse, les achats en personne représentent toujours 90 % des transactions), la part des paiements en ligne s’accroît rapidement.
Quelles sont les incidences de tout cela pour les commerçants du Canada? Pour bien se porter par les temps qui courent, ceux-ci doivent anticiper les besoins de clients, quelle que soit leur méthode d’achat privilégiée (en personne, en ligne ou dans une appli) et y répondre en leur offrant les bons outils de paiement.
Nous avons recueilli un autre ensemble de données qui souligne l’urgence de ce qui précède : les Canadiens nous ont dit nourrir des attentes élevées en matière d’accès à diverses méthodes de paiement, et ils risquent de ne pas avoir la patience nécessaire pour continuer d’appuyer les commerçants dont l’expérience d’achat demeure ancrée dans le passé.
Cher Interac, nous continuerons de faire rapport de l’évolution de ces perspectives et de ces comportements.
4. Méthodologie : Façon de compiler le Interac Payments Diary
Nous utilisons diverses méthodes pour générer des données et tirer des conclusions dans le cadre du Interac Payments Diary.
D’abord, nous effectuons un sondage par panel reposant sur des probabilités auprès de 2 000 Canadiens afin de recueillir des réponses sur les méthodes de paiement; les données ont sont ensuite utilisées pour valider et calibrer celles qui ont été recueillies pendant sept jours dans le cadre du Payments Diary.
Nous menons ensuite une enquête auprès de 5 000 Canadiens qui ont accepté de tenir le suivi de leurs achats et de leurs méthodes de paiement sur une période de sept jours; bon nombre d’entre eux utilisent une appli Web sur mesure qui les invite à noter chaque achat en fonction du jour, de l’heure et de la méthode de paiement et qui fait appel à une technologie de géolocalisation pour noter l’emplacement physique de chaque achat. Les participants saisissent leurs activités pendant sept jours.
La combinaison et l’analyse de ces deux sources de données composent le Interac Payments Diary.