À Interac, nous célébrons la diversité et croyons que le fait d’être nous-mêmes et authentiques au travail donne les meilleurs résultats et nous permet d’apprendre les uns des autres. Nous sommes un groupe diversifié de personnes et nous nous efforçons de créer un environnement propice à la diversité d’opinion et d’expérience, où les idées, les points de vue et les voix uniques sont non seulement acceptés, mais aussi encouragés.
Dans le cadre de la Semaine de la santé mentale, nous nous joignons à l’Association canadienne pour la santé mentale à l’occasion de sa campagne #ParlerPourVrai axée sur ce qu’on ressent vraiment. Interac s’engage à soutenir le bien-être de son personnel, surtout pendant la pandémie. Nous croyons aux bienfaits de toute conversation honnête, et nous voulons donner à nos employés la possibilité de parler ouvertement de leurs problèmes de santé mentale afin qu’ils puissent encourager les autres à faire de même.
Cette semaine, nous présentons une employée de la famille Interac qui nous fait part de son expérience en matière de santé mentale. C’est l’occasion pour vous d’entendre son histoire, de réduire la stigmatisation et d’apprendre comment nous pouvons tous être de meilleurs alliés.
Quel est votre nom et quel emploi occupez-vous?
Miri Makin, gestionnaire des communications internes
Quel genre de travail faites-vous au quotidien?
Il n’y a jamais de moment ennuyeux! Parmi mes projets à plus long terme, il y a la direction et la conception et le lancement de notre nouvel intranet d’entreprise, la gestion de notre bulletin interne mensuel, une participation au sein de l’équipe interfonctionnelle d’Interac en période de pandémie et une collaboration avec les RH afin de tenir nos employés et nos gestionnaires au courant de ce qui se passe et de les aider à réussir. J’ai aussi l’occasion de travailler en étroite collaboration avec les unités d’affaires et les dirigeants de l’entreprise, en les conseillant sur les meilleures façons de communiquer les réussites, les mises à jour et les changements.
Quelle partie de votre travail préférez-vous?
J’adore faire des liens. Je crois qu’une entreprise prospère quand tous ses employés comprennent sa stratégie ainsi que le rôle qu’ils doivent jouer dans sa réalisation, et c’est ce que vise tout service de communications internes. J’adore relever le défi d’améliorer les mécanismes et processus de communications internes d’une entreprise et ainsi faire en sorte qu’on comprenne mieux son évolution et son orientation et qu’on y adhère.
Qu’y a-t-il de particulier chez vous?
Mon diplôme de premier cycle est en théâtre et j’ai passé un an à suivre des cours de chant, y compris l’opéra!
Qu’est-ce qui vous vient à l’esprit lorsque vous pensez à votre parcours à Interac?
La liberté d’évoluer. Comme l’effectif d’Interac a presque doublé depuis 2018, le défi pour les communications internes est vraiment très intéressant et même passionnant! Au cours des deux dernières années, nous avons réorganisé la façon dont nous communiquons au sein de l’organisation pour tenir compte de la rapidité avec laquelle nous prenons de l’expansion, et nos dirigeants nous ont offert un soutien inconditionnel. Qu’il s’agisse de lancer un nouveau bulletin d’information, de remanier notre intranet, de lancer des appels de mise à jour des gestionnaires de personnel à l’échelle de l’entreprise ou de proposer de nouvelles idées de mobilisation des employés, on a vraiment la possibilité d’améliorer les choses à Interac.
Que représente la Semaine de la santé mentale pour vous?
La question de la santé mentale a rempli un rôle formateur dans ma vie. En terminant mes études de premier cycle, avant l’époque des mouvements « Parlons-en », j’ai commencé à avoir des crises de panique sans vraiment comprendre ce qui m’arrivait. Cette année-là, j’ai fait de nombreux appels au 911, j’ai passé de longues heures au téléphone en pleine nuit avec des proches, et j’ai vécu des moments où je pensais vraiment perdre la tête. J’ai commencé à craindre les attaques de panique elles-mêmes, ce qui a causé encore plus de crises de panique (souvent plusieurs fois par jour) qui ont commencé à nuire gravement à mes activités quotidiennes.
Ce cercle vicieux, comme j’ai fini par l’apprendre, s’appelle le trouble panique. J’ai reçu ce diagnostic après être allée à l’urgence du Centre de toxicomanie et de santé mentale (CAMH). Je sais maintenant que je suis une des rares personnes privilégiées qui ont reçu des soins rapidement, notamment des médicaments ainsi qu’une thérapie cognitivo-comportementale, grâce à laquelle j’ai appris des mécanismes d’adaptation qui ont complètement transformé ma vie et renforcé ma résilience. Après 10 ans et deux tentatives ratées de sevrage de médicaments, je sais que j’aurai probablement toujours besoin de pilules pour traiter le déséquilibre chimique de mon cerveau, mais je suis aussi très reconnaissante de la conscience de soi et de la capacité d’empathie que ces années douloureuses m’ont inculquées.
Depuis, j’ai l’impression que je peux redonner aux autres en racontant mon histoire et en plaidant en faveur d’améliorations à notre système de santé mentale. Mon histoire a une fin heureuse, mais ce n’est pas le cas pour beaucoup trop de personnes – la schizophrénie, la toxicomanie et le suicide m’ont fait perdre des amis et des membres de ma famille, qui n’ont pas reçu les soins dont ils avaient besoin ou qui n’ont pas demandé d’aide par crainte d’être stigmatisés.
En quoi le fait de vivre avec un problème de santé mentale a-t-il aidé votre vie en tant que professionnelle des technologies financières?
J’ai eu la chance de recevoir de très bons soins avant de commencer ma vie active. Les outils que mon psychiatre m’a donnés sont maintenant devenus comme une seconde nature, et lorsque je suis frappée par une crise de panique (ce qui est plutôt rare maintenant), je sais exactement quoi faire pour atténuer la réaction de mon corps.
Plus que tout, mon expérience influence les choix que je fais aujourd’hui. Je choisis d’être vulnérable et ouverte avec les membres de mon équipe au travail parce que je sais que vivre avec la maladie mentale ne me rend pas moins apte à travailler et parce que je veux inspirer les autres à suivre mon exemple. J’utilise mon expérience pour étoffer mes recommandations au travail, qu’il s’agisse d’aider à planifier la Semaine de la santé mentale, de recommander une formation sur le sujet à notre équipe des RH ou de préconiser l’ajout d’autres avantages sociaux liés à la santé mentale. J’ai également fait du bénévolat auprès de nombreux organismes en santé mentale, dont le CAMH, Jeunesse, J’écoute et Progress Place, pour m’assurer de redonner à la collectivité.
Quels conseils avez-vous à donner à quelqu’un qui a peut-être des problèmes de santé mentale, mais qui ne sait pas par où commencer pour les affronter?
Il faut commencer par en parler. Dès qu’on commence à exprimer ce qu’on ressent à voix haute, on se sent immédiatement un peu mieux. Si vous connaissez une personne en qui vous avez confiance, appelez-la. Autrement, les personnes de moins de 30 ans peuvent obtenir du soutien de Jeunesse, J’écoute, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 (1 800 668-6868), et les personnes de 30 ans ou plus peuvent consulter crisisservicescanada.ca/fr/ pour accéder à des ressources locales.
Quels conseils donneriez-vous aux gens qui cherchent à devenir de meilleurs alliés pour ceux qui vivent avec un problème de santé mentale?
Il est difficile de demander de l’aide, alors si vous vous inquiétez pour quelqu’un que vous aimez, je vous recommande vraiment de lui demander comment il va. Il est plus facile de répondre « Je ne vais pas bien » lorsqu’on vous pose la question que d’en parler par vous-même. Ensuite, écoutez; il est parfois plus réconfortant d’avoir une oreille attentive que d’avoir quelqu’un qui essaie de trouver des solutions à sa place.
En même temps, il faut plus de ressources du point de vue systémique. Dès que vous ou une personne que vous aimez commencez à vivre une crise de santé mentale, vous vous perdez dans un enchevêtrement de ressources disjointes. Si vous résidez en Ontario, je vous recommande de consulter le site EverythingIsNotOkay.ca, une excellente ressource en santé mentale qui s’inscrit dans le contexte de la COVID-19, et qui a été créée par des chefs de file du domaine de la santé mentale.
Si vous avez besoin de ressources ou de soutien supplémentaires, visitez les sites suivants :
- Site Web de la Semaine de la santé mentale (Association canadienne pour la santé mentale)
- La santé mentale et la pandémie de COVID-19 (Centre de toxicomanie et de santé mentale)
- Santé mentale et bien-être (gouvernement du Canada)
- Jeunesse, J’écoute (services de conseils offerts 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 par téléphone au 1 800 668-6868 ou par messagerie texte – envoyer le mot PARLER au 686868).