Chaque année, le Comité des finances de la Chambre des communes mène de vastes consultations pour orienter les futures priorités en matière de politique et de dépenses du gouvernement. Ce processus donne aux parties prenantes l’occasion de contribuer au discours sur les politiques publiques canadiennes et de veiller à ce que les parlementaires tiennent compte d’un large éventail de priorités politiques. Il est essentiel de fournir des perspectives, car le budget est le principal document sur lequel repose l’établissement de politiques et de mesures fiscales du gouvernement du Canada.
En tant qu’institution financière respectée qui offre aux consommateurs, aux entreprises et aux institutions financières des expériences de paiement et de transmission de renseignements harmonieuses et sécuritaires, Interac fournit un point de vue sur l’économie numérique, les paiements et la sécurité qui influence grandement les décideurs au sein du gouvernement.
Le budget franchit plusieurs étapes avant d’être adopté :
- Une fois terminé, il est déposé à la Chambre des communes.
- Pendant plusieurs jours, les députés débattent pour déterminer si le budget, les politiques et les mesures fiscales que le gouvernement établit méritent l’appui de la majorité.
- Si l’approche du gouvernement reçoit suffisamment d’appui, celui-ci déposera une Loi d’exécution du budget, qui établira le cadre législatif nécessaire pour mettre en œuvre les politiques budgétaires.
- Cette loi est ensuite renvoyée au Comité permanent des finances, qui a amorcé l’entièreté du processus budgétaire, aux fins d’examen et d’approbation.
- Les mesures de dépenses incluses dans le budget sont autorisées au moyen d’un processus de crédits distinct au sein de la Chambre.
Les recommandations d’Interac pour le budget de 2025 sont un prolongement de son objectif principal visant à conduire les Canadiens vers la prospérité numérique.
1. Le gouvernement devrait respecter son engagement énoncé dans le budget de 2024 visant à permettre la vérification du revenu des emprunteurs hypothécaires par l’entremise de l’Agence du revenu du Canada.
La fraude a un effet de distorsion sur le prix des maisons. En fournissant aux prêteurs un outil pour confirmer que les renseignements que les emprunteurs leur fournissent sont exacts (par l’entremise de l’Agence du revenu du Canada), nous nous assurons que toutes les soumissions pour une maison sont conformes aux exigences établies dans la simulation de crise du Bureau du surintendant des institutions financières. Les institutions financières et les courtiers hypothécaires canadiens sont majoritairement favorables à ce qu’Interac fournisse cette fonction par l’intermédiaire de ses services de vérification.
2. Le gouvernement devrait continuer d’appuyer les efforts de lutte contre la fraude au Canada en sensibilisant davantage le public et en mettant sur pied un groupe consultatif d’experts spécialisés composé de dirigeants des secteurs privé et public.
Selon le Centre antifraude du Canada (CAFC), les pertes liées à la fraude ont coûté 569 millions de dollars aux Canadiens en 2023. Comme seulement 5 à 10 % des fraudes sont signalées, les pertes réelles se rapprochent probablement davantage de 5,7 à 11 milliards de dollars. À mesure que le rythme de la numérisation s’accélère, il devient de plus en plus nécessaire de prendre des mesures continues (y compris la sensibilisation) pour prévenir la fraude. Bien qu’Interac offre des capacités de vérification qui aident à améliorer la sécurité pour les Canadiens qui effectuent des paiements numériques ou qui envoient et reçoivent de l’argent, davantage de mesures sont nécessaires sur le marché.
Le nouveau plan stratégique d’Interac cible le besoin croissant de prévention et de protection avancées à l’égard de la fraude dans un monde numérique où les menaces sont de plus en plus sophistiquées, en mettant l’accent sur la fraude de paiement initié par le payeur autorisé, un type de fraude où une personne est amenée à transférer de l’argent à un malfaiteur au moyen d’une demande à l’apparence légitime.
3. Le gouvernement devrait continuer d’appuyer l’adoption de paiements en temps réel d’un compte à l’autre dans l’ensemble de l’économie, ce qui procurerait des avantages aux consommateurs et aux entreprises du Canada en accélérant le règlement des paiements.
Interac collabore avec Paiements Canada pour aider à offrir aux Canadiens un système de paiements en temps réel. Ce système introduira la compensation et le règlement des paiements en temps réel, ce qui augmentera la rapidité des transactions à l’échelle nationale. Il est essentiel pour les Canadiens et offrira aux entreprises de nouvelles possibilités pour croître et servir leurs clients.
En plus de ses recommandations, Interac continue de rencontrer régulièrement des députés de tous les partis et des paliers supérieurs de gouvernement pour leur fournir des commentaires sur leurs priorités.